
Le Roi Heenok, rappeur brille-brille de la Belle Province
Hip-hop. Le jeune Québécois, qui surjoue les codes gangsta rap, est en concert parisien ce soir au Point éphémère.
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STÉPHANIE BINET
Leçon de morale contre immoralité, c’est l’alternative rap du jour à l’affiche à Paris. Fer de lance du collectif Mafia K’1fry, le rappeur d’Orly Kery James, repenti du rap de rue depuis sa conversion à l’islam en 2000, essaie d’inculquer au public le respect des parents et le refus de l’argent facile, comme dans l’Impasse, sur son dernier album, A l’ombre du showbusiness. Et voilà qu’un maudit Québécois ruine depuis des mois tous ses efforts dans des vidéos diffusées sur Internet riches de slogans du style : «Cocaïno Rap Music, t’entends jeune pédé ?» ou «Il faut assurer le brille-brille» (brille-brille).
Phénomène. Le Roi Heenok, soit Heenok Beauséjour, 34 ans, d’origine haïtienne lui aussi, mais vivant à Montréal, est devenu un véritable phénomène sur le Net, faisant bien rigoler les banlieues françaises - chics comme «défavorisées». Le collectif Kourtrajmé (Kim Champion, Romain Costa-Gravas…) lui a même consacré un DVD : les Mathématiques d’Heenok.
Apparu en 2004 dans le paysage rap grâce à son site internet, ce grand gaillard, qui fait plus penser à Dingo qu’à Snoop Dogg, a pour leitmotiv de franciser toutes les expressions du gangsta rap américain et d’en surjouer les codes en les couvrant de ridicule au passage, ce qui n’est pas forcément un mal. Dans ses vidéos, il affiche armes à feu de gros calibre, kilogrammes de poudre blanche et liasses de billets empaquetées sous cellophane entourant son ventre et ses jambes : «Comme ça, en marchant un peu serré, on peut passer un million de dollars aux Etats-Unis.»
Truands. Histoire de se faire encore un peu plus connaître en France, il a même provoqué quelques rappeurs locaux dans des «styles libres», traduction de freestyles («improvisations»). Seulement voilà, à force de jouer les truands dans ses vidéos, le gars a fini par alerter la «sûreté» québécoise, qui a fait une descente dans son studio d’enregistrement en avril dernier, confisquant quelques armes et autres stupéfiants.
La légende s’est du coup écroulée : le Roi Heenok n’avait pas le moindre casier judiciaire, et il peut même donner tous les concerts qu’il veut en France - où les mauvaises langues colportent qu’il serait en définitive plus connu qu’au Canada.
Comme dirait Doc Gynéco : «Dans les studios d’enregistrement, il n’y a pas de gangsters, que des grandes gueules.»
Unité-Israelite a écrit:des «styles libres», traduction de freestyles («improvisations»)
Tête de fou a écrit:STÉPHANIE BINET, pute blanche certifiée
idi amindada ressurection a écrit:le son du noir maze mérite une danse africaine // parce que il sait faire l'argent comme un ougandais trempant dans les affaires de gros billets de patron négre
keyon martin a écrit:la cocaine s'entasse dans chaque sinus et anus
ofcourse a écrit:J'ai laissé un commentaire pour leur foutre la frousse![]()
Par contre j'sais pas s'ils vont le valider, j'imagine la tête du gar qui va lire ça
Kim Champion
Le chien d'la meuf a écrit:![]()
Putain j't'ais oublié sur mon premier message, mais grosse dédicace à Killah-T (qui accepte les plans incruste même le jeudi matin).![]()
Unité-Israelite a écrit:Sans souriard j'prend ça pour une sorte de mécontentement![]()
Trop de dérespect
Bon monsieur le journaliste... faut s'calmer quoi! Trop de dérespect envers le Roi. Le Roi a passé 10 ans de sa vie dans les projets du Queens, normal qu'il saisisse les rugers et tous ces brille-brille. La légende ne s'est jamais écroulé! La police n'a jamais réussi à lui foutre la patte dessus tout simplement.
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