PARIS (AFP) - La Marche des fiertés lesbiennes, gay, bi et transsexuelles, la Gay Pride française, met l'Ecole au centre de sa 7e édition, samedi à Paris, pour souligner la nécessité d'une prévention précoce de l'homophobie et la détresse de nombreux jeunes homosexuels.
Les organisateurs espèrent rassembler plusieurs centaines de milliers de personnes, à la hauteur des 600.000 réunies en 2007, pour cette manifestation festive organisée autour du slogan "Pour une école sans aucune discrimination".
Le thème choisi, moins politique que les années précédentes, tient compte d'un contexte moins favorable aux idées portées par les associations.
"Nicolas Sarkozy a clairement dit qu'il s'opposait au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, mais il a laissé des ouvertures sur la question des discriminations", a expliqué Alain Piriou, porte-parole de l'Interassociative lesbienne, gay, bi et transsexuelle (Inter LGBT, qui réunit 60 associations).
"Plutôt que de s'arc-bouter sur les questions où nous sommes en opposition avec la majorité, nous préférons ne pas perdre de temps et travailler" sur les thèmes qui peuvent faire consensus, a-t-il expliqué.
Deux éléments ont poussé au choix de l'Ecole.
"Dans les affaires d'homophobie, une des caractéristiques est d'avoir des agresseurs souvent très jeunes, de 20 ans ou moins. Quelque chose n'a pas été fait en matière de prévention des comportements discriminatoires", relève M. Piriou.
Deuxièmement, "les jeunes homosexuels se suicident 13 fois plus que les hétérosexuels et 32% des homosexuels de moins de 20 ans ont fait une tentative de suicide", a ajouté Philippe Castel, du principal syndicat enseignant, la FSU.
"Un quart des tentatives de suicide des garçons de 15 à 25 ans et 10% des filles du même âge sont très liés à un problème d'homosexualité dont ils ne peuvent parler qu'à la suite de ce geste", relevait Dominique Versini, Défenseure des enfants, dans son rapport 2007.
"Nous ne demandons pas de loi mais des actions de terrain de formation et des outils d'intervention auprès des jeunes", a insisté Alain Piriou, relevant que "si des choses se font dans les lycées, il y a un point de blocage avec le ministère de l'Education pour les collèges".
Mercredi, le ministre de l'Education n'a pas hésité à parler de "l'omerta" qui entoure "l'homophobie à l'école", qui est "toujours présente", dans un entretien à Libération.
Le ministre souhaite que "tout élève qui pourrait subir des vexations, voire des violences, liées à son orientation sexuelle soit protégé".
Pour cela, la circulaire de rentrée 2008 du ministère mentionne pour la première fois explicitement la lutte contre l'homophobie.
M. Darcos entend "rendre systématique à la rentrée l'affichage de la ligne Azur (0 810 20 30 40, pour les questions sur l'identité sexuelle) dans les lycées".
Enfin, la brochure "Homophobie: savoir et réagir", à destination des enseignants et professionnels, sera disponible au sein de tous les établissements.
Samedi, les manifestants partiront à 14h00 de la place Denfert-Rochereau pour gagner la place de la Bastille.
En passant le pont de Sully, les marcheurs seront invités à payer "l'octroi", seule source de financement de l'Inter-LGBT, association non subventionnée.
A 16h30, trois minutes de silence seront observées contre le sida. "Aujourd'hui en France, un gay sur cinq est séropositif", rappellent Aides et Act-Up Paris. "Il est plus que jamais nécessaire de se remobiliser massivement pour endiguer l'épidémie".
Mais qu'est-ce qu'y s'putain d'passe avec ces p'tits pédés? Ils essaient de faire du lo...bbying pour répandre leur bactérie dans les écoles,han?
Allez allez Christine Boutin,ma catholique,crache ce feu.