Source : Le parisien
Neuf personnes ont été interpellées dans le sud de la France lors de l'interception d'un hélicoptère en provenance du Maroc.
Neuf personnes dont plusieurs Corses, ont été interpellées dimanche en fin d'après-midi dans le sud de la France lors de l'interception d'un hélicoptère, en provenance du Maroc, avec 560 kg de cannabis, une première dans une affaire de trafic de drogue dans l'Hexagone.
Parmi les neuf personnes placées en garde à vue figure un ancien président de la chambre de commerce et d'industrie de Corse-du-Sud, déchu de son mandat après une condamnation judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire. L'hélicoptère et son fret, d'une valeur de 600.000 euros, ont été saisis à leur atterrissage en rase campagne dans une zone isolée près de Béziers, selon une source proche du dossier.
Vers 17H30, a précisé une source judiciaire, les gendarmes ont arrêté deux hommes au pied de l'hélicoptère puis une heure plus tard, l'ancien responsable économique corse ainsi que le gérant d'une société d'hélicoptères d'Ajaccio et deux autres hommes, en possession d'un plan de vol pour l'Espagne.
Enfin trois autres personnes ont été interpellées dans un hôtel de Béziers.
Cette opération, menée par la section de recherches de Montpellier, avec l'appui de 40 gendarmes du GIGN, d'importants moyens aériens, dont un avion de surveillance aérienne Awacs, était dirigée par une cellule d'enquête à Paris.
La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille supervisait sous commission rogatoire depuis octobre 2007 l'enquête sur ce trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France via l'Espagne. A cette époque, les enquêteurs avaient été alertés par un groupe de chasseurs qui avaient repéré un hélicoptère se posant à plusieurs reprises dans le même champ. Les chasseurs avaient noté l'accent corse de certains passagers de l'appareil, a-t-on précisé de source judiciaire.
Le trafic qui durait depuis 2006, à raison de deux fois par mois en moyenne, selon une source proche dossier, se déroulait de la manière suivante : un hélicoptère, loué en France, chargeait la drogue au Maroc, puis volait jusqu'en France à très basse altitude pour déjouer les radars. D'où la mobilisation d'un avion Awacs pour surveiller discrètement l'hélicoptère à plusieurs milliers de mètres d'altitude.
D'autre part, des gendarmes du GIGN spécialisés dans l'observation et les filatures, s'étaient discrètement infiltrés dans la zone d'atterrissage de l'appareil. Leur mission consistait à donner le feu vert à d'autres gendarmes du GIGN, chargés d'interpeller les malfaiteurs présumés. Une fois au sol, le cannabis était transféré dans des voitures rapides, connues sous le nom de «go fast», pour transporter la drogue vers la banlieue parisienne où elle était distribuée. Le démantèlement de ce trafic de cannabis, portant sur plusieurs milliers de kg acheminés par voie aérienne, est une première dans l'Hexagone, a souligné une source proche du dossier.
Voitures de grosse cylindrée sur autoroute ou vedettes rapides sur mer, les «go fast» sont surveillés depuis plusieurs années par les services de lutte anti-drogue (police, gendarmerie et douanes). Selon un spécialiste de la lutte anti-drogue, ces convois routiers rapides, comptent souvent trois voitures : l'une transportant la drogue, précédée d'une voiture «éclaireuse» et suivie éventuellement d'une «voiture-balai». Ces «go fast» - de grosses cylindrées volées, équipées de réservoirs supplémentaires, comme des Porsche Cayenne, des Audi A4 Quattro, ou des Citroën Xantia V6 - parcourent plusieurs fois par semaine les grands axes routiers français avec de la drogue.
"Go fast", "go fast", mais qu'est-ce-qu'i m' raconte...
bon, 650 kilos bientôt annulés dans un incinérateur...
Mes voyous corses voulaient juste faire l'argent en connexion directe avec ces gangsters marocains, mais les autorités ne veulent pas comprendre cela....