On fait des bulles avec ce qu'on peut, mais on fait des putain d'bulles. |
Histoire de rassurer ses fans, le 'head nigga in charge' a récemment envoyé de ses nouvelles via une lettre qu'on a pu lire sur son myspace et sur le site this50.com. On était ravis de le revoir en forme avec ses deux excellentes dernières sorties que sont le street album « Return of The Mac » et la tant attendue suite « H.N.I.C. 2 ». Et le rappeur laisse transparaître de cette lettre une sensation plus rageuse que jamais, mais sur fond de désolation, d'ennui. Normal me direz-vous lorsque vous êtes condamnés à être enfermés entre quatre murs bâtis avec les pierres de la loi. Trois ans et demi c'est long, très long, trop long même pour un artiste comme Prodigy qui depuis ses débuts avec Mobb Deep ne s'était pas aussi longuement éloigné des studios d'enregistrement. Et ce n'est que le début de sa peine... L'écriture et la lecture sont donc ses seules échappatoires, et le bon point à en tirer c'est que ses confidences, ses écrits n'en ressortiront que plus clairs, plus crus, plus incisifs. Il disait d'ailleurs comprendre la sensation connue par Tupac lorsque ce dernier était enfermé. L'un penchait pour la littérature de Machiavelli et Sun Tzu, Pee lui s'intéresse davantage aux théories du leader noir Dwight York, condamné à 135 ans de prison et qui a écrit le livre « Leviathan 666 ».
Mais comme on dit, "toute prison à sa fenêtre" et dans l'attente de le réentendre se défouler dans un énième projet solo ce sont les Sid Roams qui se charge de faire résonner son sulfureux et nonchalant phrasé ("P Keep Spittin"). Le duo Joey Chavez et Bravo sort sur le label Dirt Class un street album officiel nommé « Product Of 80's », presque intégralement produit par eux deux. L'alchimie des productions des Sid Roams et l'univers sombre de Prodigy a donné naissance a plusieurs dizaines de morceaux lors de leurs maintes croisades au studio de Brooklyn, seuls 14 seront révélés sur ce projet à la ligne artistique bien définie. Flashback à l'époque de « Flash Dance », retour sur une décennie qui a bercé toute une génération par ses nouvelles mentalités, sa culture, mais aussi une période particulièrement chargée d'histoire, de bouleversements, de faits politiques, de créativités musicales, et j'en passe. Ce disque est tout simplement la bande originale d'un gars qui a baigné et été éduqué dans les années 80. Telle l'éruption du Mont Ste-Hélène, c'est d'entrée de jeu avec une explosion d'images marquantes que le visuel surchargé de l'album nous accueille.
Entouré de son bras droit Big Twins et de son jeune poulain Un Pacino, tous deux également issus des 80's, Prodigy se lance dans des discours polémiques, de sthéories de complot et autres paranoïas, dans la continuité de ce qu'il avait lâché sur « H.N.I.C. » deuxième du nom. Là où on aurait pu s'attendre a une tonalité plus funky, plus dance dans la tonalité de par le titre, se transforme en un cauchemardesque paysage apocalyptique instauré de main de maître par les Sid Roams ("Boxcutters"). Comme s'ils avaient voulu démontrer à travers leurs productions le résultat d'une génération qui a grandi trop vite dans ce monde si froid ("Cold World"). On retrouve néanmoins de ci de là des bruitages, des pigments musicaux repris directement de ces années comme par exemple un sample du jeu vidéo Castlevania au début de "Catch Body Music" ou la cadence d'"Anytime" qui rappelle les tout débuts du Hip Hop. Excepté l'incroyable tube "Stop Stressin" avec son ambiance cocktail, palmier, Miami et synthé à la le balafré, tout flirte dans une odeur malsaine qui rappelle l'époque Mobb Deep ("Waddup Gz").
La recette fait mouche, le travail réalisé est monstrueux et donne une inspiration hors du commun à l'esprit complexe de Prodigy. Il suffit d'écouter le planant et ultra introspectif "Am I Crazy?" (produit par le français Sebb) pour s'en rendre compte. Psychologiquement torturé, on a rarement vu le rappeur dans un si plein de confidences et de questionnements en tout genre. Si "In The Smash" tournait déjà depuis pas mal de temps sur internet, c'est tout de même avec un grand plaisir de la retrouver ici d'autant plus qu'elle apporte une touche plus légère, avec sa boucle nostalgique et sa combinaison en or P/ Big Twins. Dans la foulée l'un des meilleurs morceaux de l'album "Circle Don't Stop", les voix du ghetto de Prodigy et Big Twins se font de nouveau entendre avec un refrain de Chinky, orpheline depuis l'arrêt du groupe Infamous Mobb. Jake One, le producteur qui monte et dont on vous a chroniqué récemment le premier album, a aussi contribué à sa façon au projet. Il permet d'ailleurs à Un Pacino de faire lui aussi de très bonnes prestations ("Damn Daddy") ; il nous sert d'ailleurs un couplet assorti de napalm sur "Shed Thy Blood"
Bienvenue aux United Snakes of America ("Test Tube Babies"), un pays brut et violent, qui connaît une recrudescence de "Sex, Drugs & Murder", qui tourne à l'énergie nucléaire, ou l'Oncle Sam est un vicieux personnage, où les Illuminati dirigent le monde, où le président est un acteur, où l'on pourrait faire du surf sur les coupes de cheveux, ou le Hip Hop a pris racine, etc. L'album se devrait d'être distribué par la CIA dans les rues new-yorkaises, aussi largement que la cocaïne l'a été dans les 80's.
Des affrontements ont éclaté mardi après-midi entre des jeunes et les forces de l'ordre près d'un cimetière de la banlieue d'Athènes, en marge des obsèques de l'adolescent abattu par des policiers dont la mort a provoqué trois jours de violences urbaines dans toute la Grèce.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de jeunes jetant des pierres et mettant le feu à des poubelles près du lieu des funérailles.
Environ 6.000 personnes étaient venues rendre hommage à Alexandros Grogoropoulos, l'adolescent abattu par des policiers samedi. Elles ont applaudi lorsque le cercueil blanc couvert de fleurs est sorti de l'église.
Les écoles et les universités grecques étaient fermées mardi, et des centaines d'enseignants, de professeurs d'université et d'étudiants ont rejoint le centre-ville d'Athènes pour dénoncer la bavure policière à l'origine des troubles. De violentes échauffourées ont continué d'opposer des centaines de jeunes aux policiers dans la capitale. Des affrontements similaires se sont aussi poursuivi à Thessalonique.
"Chaque jour, j'observe que les étudiants deviennent de plus en plus hostiles vis-à-vis de nous et des figures d'autorité", a affirmé Christos Kittas, doyen de l'université d'Athènes, qui a démissionné lorsque les émeutes se sont étendues aux campus.
Estimant que le gouvernement du conservateur Costas Karamanlis n'était plus à même de protéger la population, l'opposition a demandé des élections anticipées. "Le gouvernement ne peut pas gérer cette crise et il a perdu la confiance du peuple grec", a lancé le leader du Parti socialiste (PASOK) George Papandreou. "La meilleure chose qu'il peut faire est de démissionner et de laisser le peuple trouver une solution (...) Nous protégerons la population".
Selon la police, environ 200 magasins et 50 banques ont été détruits à Athènes dans la nuit de lundi à mardi, tandis que 20 immeubles ont été endommagés par des incendies, dont certains hôtels du centre-ville, qui ont dû être évacués temporairement.
A Athènes, les émeutiers ont mis le feu à un millier de poubelles, selon le maire Nikitas Kaklamanis. Le grand sapin de Noël de la place Syntagma, en centre-ville, est parti en flammes. Dans le même temps, une centaine de commerces ont été endommagés à Thessalonique.
Lundi soir, les forces de l'ordre ont annoncé 89 arrestations, ainsi que plus d'une centaine d'interpellations pour interrogatoire.
Des émeutes se sont aussi déclenchées en Crète, sur l'île de Corfou et dans plusieurs villes grecques.
Mardi, la Banque de Grèce a annoncé qu'un délai de 12 mois était accordé aux commerçants touchés par les émeutes, pour rembourser leurs prêts.
Ces émeutes, les pires qu'ait connues la Grèce depuis des années, ont éclaté samedi soir après le décès d'Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, dans le quartier athénien d'Exarchia. Les circonstances précises de la mort de l'adolescent restent à éclaircir, mais les deux policiers impliqués ont été arrêtés, l'un inculpé pour meurtre, et l'autre pour complicité.
BEAUVAIS.
Le « commando Benabdelhak » arrêté ?
Six hommes ont été interpellés vendredi en Allemagne dans le cadre de l’enquête sur l’évasion d’un dealer creillois. Mohamed Benabdelhak, lui, court toujours .David Livois (avec Damien Delseny) | 25.11.2008, 07h00
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L’ÉTAU se resserre autour de Mohamed Benabdelhak. Si le caïd creillois est toujours en cavale, six individus, tous originaires de Creil, ont été interpellés vendredi en Allemagne, à Reicklinghausen, près de Dortmund. Ces six hommes sont soupçonnés de composer le commando armé qui, mardi dernier, avait attaqué l’escorte de gendarmerie du dealer creillois lors de son transfert de la maison d’arrêt de Longuenesse (Pas-de-Calais) au palais de justice de Beauvais.
Son salut, Mohamed Benabdelhak le doit en grande partie à la chance. Selon nos informations, ce dernier était sorti acheter des cigarettes à l’heure où le BKA, la police fédérale allemande, a lancé son assaut contre le petit hôtel de Rhénanie-Westphalie où le commando avait été localisé.
Les doutes des gendarmes amiénois
«Il a dû voir l’agitation ainsi que tous les policiers en revenant à sa planque. Il en a profité pour fuir, confie un proche du dossier. Mais Benabdelhak a beau être passé au travers des mailles du filet, il sait que sa marge de manoeuvre s’est considérablement réduite. Et désormais, il est seul, sans complice. »
Car sur place, ses six complices présumés ont été interpellés par les hommes du BKA. Parmi eux se trouverait le frère de Mohamed Benabdelhak. Toujours selon nos informations, hier, plusieurs enquêteurs de la section de recherches d’Amiens auraient effectué le voyage jusqu’en Allemagne pour négocier le rapatriement des suspects.
Néanmoins, concernant l’identité des six interpellés, les gendarmes amiénois sont beaucoup moins catégoriques que leurs homologues allemands. Ils émettent des doutes sur le lien entre eux et le commando de Beauvais.
Reste que si les hommes arrêtés vendredi sont bien les membres du commando armé, ils devraient être rapidement présentés à la juridiction interrégionale spécialisée de Lille (Jirs), désormais en charge du dossier.
Benoît Poelvoorde en psychiatrie, à sa demande
L'acteur belge, qui a percuté dimanche soir des voitures à l'arrêt à Namur, a été transféré dans un service hospitalier psychiatrique.
«C’est au moment d’Astérix que la dépression est montée. J’étais pris de panique, de crises de tétanie». Benoît Poelvoorde va mal. L’acteur belge, qui confiait son mal-être à «Libération» en décembre dernier, a été interné hier lundi, à sa demande, dans l’unité psychiatrique de l’hôpital de Namur, sa ville natale.
L’hôpital psychiatrique, Poelvoorde connaît. Il y a déjà fait un séjour: «Un ami producteur m’a fait hospitaliser quand j’en ai été à boire matin, midi et soir. Les angoisses devenaient trop fortes. A l’hôpital, on fait peinture, macramé, atelier de dessin, on flotte toute la journée à cause des médicaments, on voit des psys qui ne servent pas à grand-chose.»
Après avoir embouti trois voitures en stationnement derrière le casino de Namur dimanche soir, l’acteur de 44 ans a été emmené au poste et interrogé. Il a alors été pris d’une crise de panique et aurait, selon RTL Belgique, demandé à voir un médecin. Selon le parquet, «il n’était pas en état de conduire, d’une grande nervosité, sous l’influence de substances non identifiées». Un test d’alcoolémie a révélé un taux de 1,42 gramme d’alcool par litre de sang. En Belgique, le taux toléré est de 0,5 gramme.
Dépression
Poelvoorde a présenté un certificat médical attestant qu’il avait pris des anxiolytiques, parce qu’il traversait, de son propre aveu, une profonde dépression. Ce qu’il ne niait nullement l’an passé: «La dépression, c’est la perte de l’estime de soi. C’est à cause des insomnies que je me suis retrouvé noctambule, et donc à boire - comme ça on dort jusqu’à midi, et les angoisses attendent jusque-là. Vient le moment où ni l’alcool ni les anxiolytiques n’y font rien».
Au mois d’avril dernier, il avait déjà été condamné par un tribunal de Namur pour conduite en état d’ébriété, après avoir percuté en 2007 la façade d’une maison avec son 4x4.